- la venue d'eau par capilarité ou les infiltrations depuis le sol ;
- les fuites de réseaux : adduction d'eau potable, eaux pluviales, eaux usées, réseau de chauffage...
- pénétration de l'eau de pluie par un défaut d'étancheïté du clos/couvert ;
- la condensation de la vapeur d'eau produite par l'activité dans le bâtiment : de la cuisson des pâtes à la respiration, en passant par le linge qui sèche, mais aussi les points froids (réseau eau potable, ponts thermiques)...
et parfois plusieurs origines se combinent !
Il débute par la réalisation d'observations et de report sur un plan des traces d'humidité, des matériaux, des réseaux. Ensuite la réalisation de mesures va compléter et objectiver les observations. Les outils de mesure sont variables en fonction de l'origine supposée (caméra thermique, pyromètre, humidimètre de surface à haute fréquence, humidimètre à broches, ...), essais avec des traceurs (eau colorée, gaz), inspection vidéo des réseaux, repérage acoustique des fuites... Le diagnostic va déterminer les différentes causes possibles puis s'attacher à les éliminer une par une jusqu'à trouver celles responsables de la venue d'eau.
Les réseaux sont aussi anciens que les bâtiments, en général. Il est simple de repérer une fuite sur le réseau d'alimentation en eau potable, par observation du compteur (certains distributeurs mettent en place un système d'alerte), ce n'est pas le cas pour le réseau retour ! Les réseaux d'eaux pluviales et d'eaux usées sont sur une partie de leur parcours enterrés, encastrés, encoffrés... ce qui peut retarder la découverte d'une fuite.
Les immeubles anciens sont souvent desservis par des réseaux d'évacuation des eaux usées maçonnés, peu ou pas entretenus. La proximité avec les fondations entraine un risque significatif pour les constructions.
La remontée d'eau par capilarité dans les constructions anciennes est une problématique courante. Les constructions postérieures sont normalement munies d'une coupure de capilarité (barrière étanche empêchant la progression de l'eau dans les bas des murs).
Le caractère capilaire des matériaux des murs va permettre à l'eau de s'élever à l'intérieur des maçonneries, et entrainer des désordres (salpètre, décollement revêtements ou enduits...)
Les constructions sur des sites sujets à remontée de nappe doivent bénéficier de dispositions particulières.
Un bâtiment est avant tout un abri, une protection contre la pluie. Garantir le clos/couvert est un pré-requis.
Les eaux de rejaillissement en pied de mur sont également à prendre en compte, avec un traitement particulier du pied de mur lui-même ou de la surface de réception.
En hiver, dans certaines circonstances, l'humidité de l'air ambiant peut se condenser à l'intérieur de l'élément de construction et y entraîner une humidité indésirable (condensation). Ce phénomène s'observe dans les vieilles maisons courrament l'hiver, avec la formation d'eau à l'intérieur sur les murs. C'est pourquoi l'isolation par l'intérieur des constructions anciennes est délicate à réaliser. En effet le risque est la condensation entre l'isolant et le mur.
Il est possible d'estimer la quantité de condensation, et le temps de sechage, suivant des méthodes normalisées.
Elles vont bien évidemment dépendre de l'origine de l'humidité. Elles sont très diverses (enduit adapté, ventilation, injections, drainage...) et doivent être parfois précédé d'opérations d'assainissement (Mortier d’enduit d’assainissement, rabattement de nappe...). Mais il faudra surtout être attentif à ne pas générer de nouveaux problèmes (par exemple : les anciennes maçonneries montées au plâtre, ou au mortier de chaux et plâtre, ne doivent pas être ré-enduites avec un mortier à base de liants hydrauliques contenant des aluminates (réaction chimique expansive avec le
sulfate de calcium du plâtre)).
Au delà de l'aspect esthétique (salissures, auréoles...) la résistance mécanique des matériaux est diminué, et l'humidité va permettre le développement d'attaque fongique, d'insectes, l'oxydation des métaux, entrainer un risque de gel.
Celà va nuire à la qualité de l'air et à la santé des occupants : développement de moisissures, de bactéries.
L'humidification des matériaux va également induire une baisse de leur performance thermique, et par évaporation entrainer une baisse de la température.